La gestion d’une activité saisonnière : dans les coulisses de la coupe de la canne avec Racso

Contrairement aux idées reçues, gérer une activité saisonnière est une occupation à temps plein – et ce, tout au long de l’année ! À Maurice, la coupe de la canne à sucre en est un parfait exemple. Découverte de cette activité et ses enjeux avec Cyril Regnaud, Operations Manager chez Racso Ltd.

Les particularités d’une activité saisonnière
Dans les secteurs de l’hôtellerie, la restauration, l’agriculture ou encore dans certains types de services, la saisonnalité régit les affaires de plus d’une entreprise. Elles ont ce qu’on appelle une activité saisonnière, qui ne s’écoule par définition que sur certaines périodes de l’année. Il peut s’agir d’une saison plus propice au tourisme, d’un moment donné pour la récolte d’une culture, ou encore d’une festivité particulière au cours de l’année – comme Noël, par exemple, qui va accroître le chiffre d’affaires de certains commerçants. À Maurice, l’exemple le plus parlant en la matière est la coupe de la canne : comme chacun le sait, elle ne s’étale que sur quelques mois de l’année, bien que sa culture exige une attention de tous les instants.

Gérer une activité saisonnière s’accompagne de spécificités qui lui sont propres, et nécessitent une approche toute particulière. Des problématiques essentielles se posent pour les entreprises concernées.

Parmi les éléments à prendre en compte autour de la saison donnée, on relève notamment :

  • L’adaptation de la masse salariale et la gestion efficace des collaborateurs tout au long de l’année
  • La gestion des stocks et de la trésorerie en période basse comme lors de la période de forte activité de l’entreprise
  • La gestion de l’exercice comptable selon le rythme annuel de l’activité

 

Heureusement, tous ces aspects sont, en général, minutieusement planifiés pour ne rien laisser au hasard et assurer la pérennité de l’entreprise sur le long terme.

Enfin, brisons un mythe : ceux pour qui « activité saisonnière » se conjugue avec « longues vacances sur la moitié de l’année » ont tout faux ! La période creuse sert à anticiper les besoins de la haute saison : recrutement de personnel, travaux de réparation, remise à niveau du matériel, élaboration de nouvelles stratégies de vente…

En d’autres termes, il faut se préparer et s’adapter, suite aux constats et problèmes rencontrés lors de l’année écoulée. À garder en tête : il peut être utile de prendre des marges de précaution contre d’éventuels retards, notamment sur des travaux ou des livraisons de matériel ou marchandises, afin de ne pas perdre un temps précieux au démarrage de l’activité saisonnière.

Maurice : le cas spécifique de la coupe de la canne
Elle rythme notre calendrier comme les paysages de notre île… La canne à sucre, bien sûr ! Importée d’abord par les Hollandais à la moitié du 17e siècle avant d’être abandonnée, elle devient le poumon économique de l’île un siècle plus tard, après que les Français ont profité des conflits coloniaux des Caraïbes pour se tailler une place de choix sur ce marché très concurrentiel. Remplaçant les cultures de café et d’indigo présentes sur l’île, la canne à sucre est depuis indissociable de l’histoire de notre pays.

Depuis cette époque, elle s’organise en deux saisons : celle de la coupe, où l’on procède à la récolte de la canne dans les champs, et celle que l’on appelle l’ « intersaison », qui permet aux planteurs de préparer… la prochaine coupe, bien sûr !

La récolte s’étale sur plusieurs mois – généralement, de juillet à décembre. C’est en effet à cette période de l’année que la concentration de sucre dans la canne est à son apogée. La récolte ne concerne chaque année qu’une partie des champs de chaque planteur, la canne prenant entre 10 et 16 mois pour arriver à maturité. Sur les parcelles sélectionnées, les tiges de canne sont coupées au plus près du sol avant d’être étêtées, puis transportées sans délai en usine. Car une fois coupée, la canne doit être traitée dans les 12 à 36 heures pour ne rien perdre de son jus si précieux. Bien que les opérations soient amplement mécanisées de nos jours, la coupe de la canne requiert une forte main d’œuvre : gestion des machines, travail en usine, entretien des appareils et engins mécaniques… Ainsi, en plus de travailleurs saisonniers, chaque usine ou planteur doit se faire accompagner des meilleurs partenaires spécialisés pour maximiser sa récolte.

L’intersaison, elle, sert à effectuer tout le travail de l’ombre qui facilitera la prochaine récolte : en plus de la réparation des machines et de la mise à niveau des appareils technologiques, il faut enfin s’occuper de la culture en pousse, notamment en luttant contre les parasites et les maladies qui pourraient affecter la prochaine récolte.

Racso accompagne les groupes sucriers mauriciens
Ainsi donc, quand la coupe de la canne bat son plein, rien n’est laissé au hasard pour optimiser les opérations et atteindre les objectifs de récolte fixés dans les délais impartis. C’est dans cette optique que Racso Ltd intervient auprès d’un large éventail d’acteurs de ce secteur. Créée en 2015 par Jean-Alain Mamet, cette entreprise du groupe APTIS propose au secteur cannier, entre autres domaines, ses services de livraison de diesel et ses systèmes GPS de pointe pour gérer des flottes de véhicules utilitaires. « Lors de la saison de la coupe, les agriculteurs sont soumis à une grande pression, explique Cyril Regnaud, Operations Manager chez Racso Ltd. Notre mission : leur permettre d’assurer la continuité de leurs opérations dans des conditions optimales en leur livrant du diesel sur les différents sites d’opérations pour ravitailler leurs machines ».

Le mot d’ordre est donc l’efficacité ! Ce qui n’effraie pas la société : son système de GPS de pointe est un outil redoutable pour accompagner une telle activité. Localisant les tracteurs et autres véhicules à leur emplacement précis dans les champs, ses camions peuvent sans problème ravitailler en diesel les machines au moment adéquat. À ce jour, Racso détient huit camions de ravitaillement à travers l’île : deux dans le nord, deux dans l’est, deux dans l’ouest, un dans le sud et un dans le centre. Cette répartition stratégique lui donne l’opportunité d’accompagner au mieux le secteur, puisque les machines opèrent en continu de 6h du matin à 1h le lendemain.

En amont, des sondes de contrôle apposées sur les véhicules aident à surveiller en temps réel la consommation de diesel : un moyen efficace pour planifier les itinéraires et optimiser les déplacements… Ce qui se traduit en gain de temps et de carburant. Autrement dit, les solutions intelligentes et efficaces de Racso se révèlent aussi utiles pour les finances des entreprises que pour diminuer leur impact carbone. Voilà une entreprise qui a tout bon !